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Les rocheuses de Marche les dames
On poursuit notre exploration de la Province de Namur en allant cette fois prendre un peu de hauteur et défier le vertige sur les fameuses aiguilles de Marche les dames. Situé en périphérie, à une dizaine de kilomètres de la ville de Namur, Marche les dames est connue pour être un lieu prisé des amateurs d’escalade, une zone d’entraînement pour les para-commando, une vieille abbaye parfaitement conservée mais aussi un lieu historique important pour la Belgique.
On vous emmène gravir les falaises de Marche les dames, prendre un peu de fraicheur dans les sous bois, en apprendre plus sur l’histoire de la Belgique, challengez votre vertige et déguster une glace délicieuse dans un cadre de rêve. Prêts ? Mais avant d’enfiler vos chaussures et de programmer votre GPS, sachez que c’est une promenade déconseillée par temps de pluie. Les abords de la falaises ne sont pas du tout sécurisés et donc peuvent être dangereux si les enfants (ou adultes un peu trop téméraires) s’en approchent trop, soyez donc vigilants. Maintenant que les petites recommandations de sécurité sont faites, plusieurs itinéraires seront possibles, tous les sentiers que nous avons empruntés sont aménagés et donc très accessibles.
Accessible en famille
Durée de la promenade environ 3 heures (au rythme des enfants)
Chemins aménagés en forêt
Autorisé aux chiens
Se garer à proximité de l’Abbaye Notre Dame du Vivier
2 km 300 de falaises vertigineuses
Ce qui fait de Marche les dames l’un des plus grands massifs rocheux de Belgique ce sont ses 2km300 de falaises. Cette impressionnante muraille de pierres en calcaire de dolomite qui longe la Meuse est constituée de plus d’une vingtaine de rochers allant jusqu’à 80 mètres de haut. Plus de 400 voies ainsi qu’une via ferrata font le bonheur des alpinistes.
Un camp d’entrainement pour les para-commandos
Les différents aménagements (cordes, voies) ainsi que le côté sauvage et préservé du lieu en font un endroit parfait pour les entrainements militaires des para-commandos. Une partie de la forêt est donc une zone à l’accès limité aux entrainements.
De jolis points de vue
Comme nous vous le disions, les abords des falaises ne sont pas « protégés », on vous conseille donc de ne pas trop vous en approcher et de toujours garder un œil sur les enfants qui vous accompagnent. Néanmoins en étant prudents, vous pourrez admirer la vue sur la Meuse ainsi que sur la station d’épuration située sur la berge voisine. Je pense que la vue doit être encore plus impressionnante en automne, quand la végétation il plus discrète.
Albert Ier, un destin tragique
C’est lors d’une ascension à Marche les dames, que le Roi Albert Ier perdu la vie dans un tragique accident en 1934. Cet événement qui a marqué l’histoire des belges a fait naître nombreuses théories du complot soutenant que le Roi aurait été victime d’un assassinat. En sa mémoire une des aiguilles porte son nom et un monument commémoratif a été installé. (On vous avait bien dit qu’elles pouvaient être dangereuses ces aiguilles).
L’abbaye Notre Dame du Vivier de Marche les dames
On termine notre promenade par la découverte de l’Abbaye Notre Dame du Vivier, un endroit idyllique pour faire une pause gourmande, se reposer et admirer la vue. Cette ancienne abbaye datant du XIIe siècle est l’une des mieux préservée du pays. Située dans la vallée de la rivière « Gelbressée », l’abbaye a connu de nombreuses occupations avant d’être le lieu d’exception (pour fêtes et séminaires) qu’elle est aujourd’hui.
Son histoire remonte aux premières croisades (au XIe siècle). Alors que les chevaliers partaient délivrer Jérusalem, leurs épouses décidèrent de se réunir afin de les attendre. Voyant que nombreux maris ne revinrent jamais de leurs voyages, elles fondèrent une abbaye. Et c’est quelques siècles plus tard (au XIIIe siècle) qu’une statue de la vierge à l’enfant fut découverte dans le verger (ce qui lui valut le nom qu’on lui connait aujourd’hui).
Lors de la révolution française l’ordre fut dissout et les sœurs furent expulsées. Ce n’est que plus tard que le lieu reprit son caractère sacré avec l’arrivée des ursulines de Cologne qui y installèrent un pensionnat pour jeunes filles. Après la seconde guerre mondiale, les carmélites leur succédèrent. Puis l’abbaye devient une maison de repos. Les occupations se succédèrent pour finalement être acquis par deux frères (les frères Bouvier) qui avaient connus le lieu dans leur enfance et qui en était tombé amoureux. C’est désormais un lieu d’exception qui retrouve son éclat et sa poésie d’antan pour le bonheur de ses visiteurs.
La Clem de Castro
En plus de l’Abbaye, de ses jardins et de sa petite ferme vous pourrez découvrir sa terrasse panoramique avec ses deux pavillons datant du XVIIIe siècle. L’endroit est super agréable (et on peut compter sur les brumisateurs pour rafraichir les journées les plus ensoleillées). Au menu on découvre une carte faite de produits locaux et de petits plats à partager (salades, tartines, empanadas, pizzas, glaces etc). Les assiettes sont copieuses et savoureuses ! C’est une endroit qui nous a beaucoup plus et on a déjà planifié avec le chéri d’y retourner bruncher en tête à tête un midi : )
Et parmi les bières locales proposées vous pourrez goûter la Clem de Castro qui est la bière de l’abbaye. Brassée suivant la recette traditionnelle d’une ancienne soeur de l’abbaye de Notre dame du vivier, elle est toujours produite aujourd’hui avec de l’eau de source de l’abbaye. On dit d’elle qu’elle est amère et florale, fraiche et puissante et surtout féminine.
La terrasse de l’abbaye est ouverte de Pâques à septembre
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