Notre dernière promenade (autour de l’Abbaye de Villers la ville) nous avait mis en appétit. Les enfants avaient beaucoup aimé cette promenade. Et nous aussi, on avait apprécier se vider la tête et profiter de ce moment en famille. On a donc décidé de repartir en balade mais en passant à la vitesse supérieur au niveau de la difficulté : la randonnée aux Trôs-Marets, prometteuse d’évasion dans les Ardennes belges et avec une des rares rivières en Belgique au cours torrentueux.
Aujourd’hui, on vous emmène découvrir un verdoyant canyon belge surplombant un cours d’eau tortueux dans les Cantons de l’Est (Province de Liège). Situé à quelques kilomètres de la ville de Malmedy, la randonnée dite du « Trôs-Marets » nous donne vraiment l’impression d’avoir quitté la Belgique et permet de combler notre besoin de s’évader. Préparer vos chaussures de randos, votre bâton de marche (ça glisse par endroit) et votre goût de l’aventure, on part pour 9 km de trekking !
Comme la journée s’annonçait particulièrement chaude, se mettre à l’ombre d’une forêt était une excellente idée pour profiter de la fraîcheur et marcher sans risquer une insolation.
La Ferme Libert
La Ferme Libert est notre lieu de rendez-vous. C’est l’adresse que nous avons indiqué dans le GPS et qui permettait de se garer et éventuellement de manger un bout (ou de faire usage des wc). De là partent plusieurs itinéraires dont celui de la petite vallée des Trôs-Marets, balisé par un rectangle jaune (le balisage change en cours de promenade).
Après avoir fait un rapide pique-nique préparé comme toujours avec amour par mamie, nous avons rempli nos sacs à dos et nos batteries pour prendre le chemin d’une épaisse forêt de conifères.
Ici, pas de chemins aménagé (tout du moins dans la partie forestière), comme pour toute bonne randonnée, on évolue sur un sol naturel de terre et de racines. Certaines parties du tracés sont un peu plus techniques ou escarpées avec quelques pentes et surtout de la roche parfois glissante. Rien d’insurmontable, la preuve, nos 4 ans ont réussit ! Un câble en acier est également présent dans les passages plus techniques ou glissants.
Après avoir amélioré notre équilibre et fait preuve d’un peu de chèvrerie, nous avons emprunté un petit pont en bois surplombant le canyon et traversant le Trôs-Marets. C’est précisément là où le cours d’eau s’anime que nous nous dirigeons, dans le creux du canyon.
Le Trôs-Marets
Au cœur du canyon bouillonne le cours d’eau qui a donné son nom à la randonnée : le Trôs-marets. En plus d’offrir un charme supplémentaire à la promenade, c’est surtout un des rares cours d’eau en Belgique à être torrentueux. Son autre particularité vient de la couleur ocre de son eau qui s’explique par une grande concentration de fer et de carbone. Nous avons longé ce petit torrent vers l’amont, parfois en le traversant par des petits ponts en bois, parfois en prenant de la hauteur ou en le suivant depuis des roches voisines.
Nous avons profité d’un petit arrêt pour faire une rapide introduction aux sciences de la nature devant les concrétions de roches faites de grès et de quartzite. Il n’y a pas à dire, c’est en voyageant qu’on est le plus à même de comprendre la nature et d’apprendre son fonctionnement (en faisant un herbier, en apprenant les cycles des saisons, les formations rocheuses ou les champignons).
Une fois arrivé en haut de la vallée, nous quittons la fraîcheur de la forêt et de la vallée pour le paysage plus aéré du plateau des fagnes. Fini l’ombre, ici on prend notre dose de vitamine D et on évolue sur un chemin beaucoup plus large et aménagé (ce qui nous permet aussi d’avance un peu plus vite). Tout autour de nous se trouve des fougères, des fleurs et des papillons.
A partir de là le fléchage est moins clair et nombreuses bifurcations sont possibles. Faites donc bien attention à suivre le parcours qui vous intéresse et de garder un oeil sur votre carte.
A chaque étape de la randonnée, nous avons l’impression de visiter un autre décor. C’est l’une des choses que nous avons particulièrement apprécié dans ce circuit de promenade : la grande variété de paysages qu’elle propose, forêt, montage, canyon, plaine, chemins sur ponton en bois, rochers ou chemins forestiers… Les chemins sont parfois un peu plus techniques mais restent vraiment praticables.
C’est vraiment un chouette itinéraire qui conviendra autant aux marcheurs qu’aux familles (attention pas du tout accessibles aux poussettes). Malgré le confort d’un parking et des infrastructures au départ de la promenade, le reste est totalement naturel. Selon la météo et vos coéquipiers de marche, n’hésitez pas à adapter votre itinéraire.
Les petits ont très bien marché, malgré le parcours technique du début et la longueur totale du parcours. Sur le chemin du retour, ils se sont effondrés après 30 secondes dans la voiture.
On vous prépare les prochaines promenades et et vous pouvez déjà retrouver d’autres excursions sympas à faire en famille.
Pour les randonneurs, voici le lien du fichier gpx de la randonnée.
Comment
Merci 1000 fois pour la découverte de cette randonnée ! Nous en revenons après une après-midi les pieds dans l’eau. Ce lieu n’a rien à envier au Ninglinspo et est même plus sauvage et beaucoup moins fréquenté. Sans votre publication sur le groupe de randos belges, je n’y serais jamais allée. C’est une vraie pépite. Merci pour cet article qui m’a convaincue d’y emmener des amies. Ce ne sont pas les seules à qui je montrerai cet endroit. Merci encore !